Chomage en HAITI


L’inaction du gouvernement haïtien face au chômage galopant









« Il n’y a pas de moyen de coercition plus violent des employeurs contre les employés que le chômage » a déclaré Henri Krasucki. Enfin de compte, il n’y a pas pire misère mêlée de déception pour une population que la complaisance d’un gouvernement à regarder son peuple noyer dans un chômage atroce tout au long de son mandat.
Depuis le départ de Duvalier fils, Haïti est confrontée sévèrement à divers problèmes majeurs dont la liste est longue. Parmi lesquels, on s’intéresse au fléau économique, politique et social du chômage. Ce phénomène est devenu un déterminant majeur dans tous les maux qu’Haïti allait connaitre jusqu’à nos jours. Pour les hommes politiques, les industriels et les économistes ultralibéraux, la hausse du chômage est, pour l’essentiel, dûe aux charges salariales qui pèsent sur la compétitivité des entreprises et à la faiblesse du taux de croissance du PIB , selon Jean-Christophe Giuliani. Haïti, le pays le plus pauvre de la caraïbe, est d’une croissance économique piètre et faible comparativement aux autres pays de la caraïbe.
A quelques mois de la fin du mandat du Président Martelly, on se demande avec intrigue où est passé le gouvernement qui s’est donné pour cheval de bataille la lutte contre la pauvreté extrême et le chômage.  Encore étonnement, on se demande si le projet ou la stratégie pour éradiquer la pauvreté n’a pas encore traversé l’esprit des dirigeants pendant que le chômage, ronge et écorche les couches sociales défavorisées et les jeunes qui se trouvent dans les provinces. Hélas ! ils en ont assez de ces politicards qui empochent les taxes des contribuables sans avoir l’éthique et la reconnaissance politiques à l’égard des citoyens qui avaient gagné les rues malgré vents et marées pour aller aux urnes pour leur donner leurs votes. Ces gens-là croupissent dans le regret d’avoir  fait leur devoir politique. Ce qui aurait dû être quelque chose de noble se révèle aujourd’hui sous la forme d’une sensation de dégoût.
Actuellement, le chômage représente l’un des problèmes le plus grave et le plus poursuivi dans le monde, et paradoxalement le moins poursuivi en Haïti et qui est ignoré par nos leaders politiques qui prennent le malin plaisir à s’entre-déchirer ici et là. Ce fléau ne cesse pas d’être attisé par l’inflation qui ne fait que varier à la hausse. Le comportement de nos leaders politique vis-à-vis de ce problème rend le peuple insensible à l’avenir du pays. Les gens se demandent si les leaders arrivés au pouvoir se font injecter d’un venin qui les rend indifférents aux problèmes du peuple.En guise de réponse, les gens de la société ont fait en sorte qu’ils se donnent eux-mêmes une injection à base d’anesthésie pour montrer leur indifférence lors des campagnes électorales. Ah ! Quel mépris pour les élections du mois d’Août 2015 par les citoyens! Ils étaient nombreux à les bouder. Je les blâme pas pour le moins. Ils ne veulent plus jouer le jeu des politiciens pour ne pas encore tomber dans leur piège. Ils ont maintenant bon pied bon œil quand il s’agit des élections.
Une population assombrie et souffrante à cause du chômage de longue date, pendant ce temps les projets palliatifs du gouvernement infestés de gaspillage et de corruption tels que « ti manman cheri » et « katye pa m pi bon » n’ont fait qu’empirer la situation des pauvres. Ils ont exploité la misère de ces pauvres haïtiens naïfs à des fins politiques. Faute de connaissance et à cause de leur vulnérabilité, ils sont toujours en proie à ces projets bidons et minables sans succès en profondeur. De facto, ces projets n’ont pas été conçus pour un développement durable. Avec audace, ils ont injecté 13  millions de dollars US dans ces projet de pauvreté à nourrir les pauvres sans le moindre souci de maintenir leur dignité.  Ils ont été victimes  de bastonnades lorsqu’ils font la queue pour aller s’approvisionner en nourriture. Ces leaders politiques ont l’habitude de voyager en pays étrangers. Ils ont vu comment on traite les gens bénéficiant de l’assistance sociale. Cette manière deshumanisante d’offrir l’assistance sociale aux pauvres n’est rien d’autre qu’un témoignage de non respect envers ses citoyens. Durant la campagne présidentielle du M. Martelly  et même pendant sa première année de son mandant (2013 – 2014), son plan d’action, plan utopique, ayant pour but ultime de faire décoller Haïti en apportant des directives sur la politique d’emplois a finit par être dévoilé comme un bluff. Il fallait voir son dévouement avec lequel il prenait son cheval de Troie pour aller partout lancer des appels aux investisseurs étrangers pour relancer la croissance économique et la compétitivité. Nous étions tous dupés par son vraisemblable désir et engouement de rendre le pays ouvert et propice aux investisseurs. Cependant, le gouvernement de Martelly et Lamothe, de concert avec le système bancaire, aurait pu mettre sur pied un système de microcrédit solide pour faciliter les gens à investir d’avantage dans les petites et moyennes entreprises si ces deux n’étaient pas trop occupés a faire du populisme. Après que l’ ex-premier ministre fut déchu, on n’entend plus parler même à  voix basse du slogan « Haiti is open for Business » dont les retombées positives  étaient de créer des emplois par l’intermédiaire de la productivité et de la compétitivité. Mais tout ceci a été possible dans les dires. C’est un gouvernement de façade et de duperie. De toute manière, on sait très bien qu’Haiti was open for business pour certains, mais pas pour le peuple. Ce slogan s’est parachuté avec M. Lamothe, il a aussi pris la poudre d’escampette avec lui. Devons-nous penser que c’était une politique lamothienne et qui n’a pas marché ? Ou du moins, devons-nous honnêtement penser à un m’en-foutisme du gouvernement actuel qui n’a pas su assurer la continuité? Ou enfin devons-nous penser simplement à une correction que le premier ministre actuel a su porter en tournant le dos à ces projets de pauvreté? moi, je n’en ai pas la moindre d’idée.
L’exode rural est d’une ampleur exagérée, phénomène auquel le gouvernement ne s’est pas penché pour un redressement ou pour freiner ce train qui court à grande vitesse dont sa destination prend fin dans la capitale, Port-au-Prince, qui est devenue la Mecque ou l’Eldorado des activités économiques informelles pour les gens de province dont la terre (les activités agricoles) ne peut plus permettre de subsister. Ce groupe de chômeurs des provinces arrivent dans le bastion du chômage pensant qu’ils vont trouver du travail, c’est à ce moment qu’ils vont comprendre que le soleil ne brille pas plus sur la capitale que sur les provinces. Le Président Martelly issu du parti politique « Peyizan » devrait avoir dans son agenda comme priorité une politique agraire pouvant solutionner le chômage dans les zones rurales, ce qui aurait pu diminuer substantiellement la migration des jeunes des provinces vers la capitale et en terre voisine, la République Dominicaine.
Le président n’a jamais pu enlever son manteau populiste  pour se débarrasser des projets populistes. De préférence, il enivre les jeunes de plaisirs musicaux pour que ces derniers puissent oublier leurs problèmes sociaux et économiques. Au lieu de se concentrer sur le problème de déportation massive des Haïtiens et dominicains d’origine haïtienne, il s’est contenté de se payer le luxe de danser indécemment comme d’habitude et dire des bêtises sur scène dans des concerts organisés aux frais de l’État. Parfois, il trouve des excuses comme « le concert est organisé par le secteur privé » pendant que d’autres sénateurs confirment que le débours provient de l’état.
L’autre phénomène à considérer est le sous-emploi. Le sous-emploi conduit beaucoup de gens à affirmer qu’ils sont dans un chômage déguisé. Leur salaire peut à peine leur acheter de quoi se nourrir et pour avoir une vie décente. Certains pensent, de ce fait, qu’ils ne vivent pas, mais qu’ils vivotent avec leur salaire de misère.
Les cris de ce peuple peuvent ne pas être assez forts pour être entendus par les autorités politiques ou du moins leurs cris sont entendus, mais elles préfèrent faire la sourde oreille. Tant que le chômage n’est pas diminué, la politique sera méprisée par le peuple.Un peuple affamé et désespéré préfère  vendre son vote au lieu de remplir son devoir civique comme ça devrait l’être. Ici se trouve tout le mal de ce pays !


Daniel SINEUS
dsineus@hotmail.com





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